Michel
VAÏRA A mon pote des anciens combattants
Notre
1ère rencontre date de 69 (quelle année) à Argenteuil, arrivé
tout droit de Montesquieu Volvestre (Hte Garonne) déguisé en douanier,
à cette époque, il n'avait rien à déclarer (même
pas une murge) car le fonctionnaire carburait au jaune pétillant (secouez
moi, secouez moi). A notre contact, l'homme du port (Gennevilliers) élimina
les bulles, pour passer au jaune naturel, pas le banga mais le ricard, celui-ci
lui plu car depuis il n 'a pas changé. Michel VAÏRA, avec
2 points sur le Ï (il y tient) lors de certains matches, il était
fréquent que ses 2 poings glissent sur la truffe ou la tronche d'un adversaire,
mais la truffe du gabelou a mieux résisté que la mienne (heureusement
pour son avancement), car un douanier sans flair, c'est comme un verre d'eau sans
ricard. Je
sais que je peux compter sur mon pote, pour me défendre si je suis sur
le terrain et lui sur la touche...Il ne supporte pas la vulgarité verbale
à mon égard, donc en bon homme de loi, il fait du maintient de l'ordre
parmi les supporters de l'équipe adverse.
Sa plus grave blessure (au genou) lui est arrivée,
non lors d'un match, mais en descendant d'un trottoir à la gare d'austerlitz,
manque d'habitude, vous savez, quand vous arrivez juste de la campagne...la première
des curiosités à la grande ville, c'est les trottoirs...mais le
bougre c'est endurci, lors de quelques matches, il a bien chopé la grosse
tête, mais ce n'était que passager.
En presque 30 ans, nous avons connu pratiquement
les mêmes joies rugbystiques à Argenteuil, puis à Garches
(Pour ceux qui ne sont pas au courant, nous avons joué à Argenteuil)
avec toute la panoplie du rugbyman, de joueur, dirigeant, technicien de surface,
plongeur, cuisinier, jardinier, journaliste....entraîneur. Avec un petit
intermède militaire ou il a passé son brevet de sauteur, avec plus
ou moins de bonheur, de 17 à 77 ans comme les lecteurs de Tintin ou presque.
Nous n'oublierons pas non plus que l'homme à
toujours roulé en voiture « Italienne », non à
cause de ses origines, mais parce qu'il a longtemps sévit chez Fiat, à
double titre, avec une bonne et une mauvaise conduite, car le jeune homme (à
cette époque) n'a pas déclaré que des voitures, il a aussi
déclaré sa flamme auprès d'une employée de la Société
: Marie Jeanne, qui lui a fait transformer (de son coup de pied légendaire)
les essais qu'il a marqué, avec ses 2 successeurs que sont Benoît
et Quentin.
Le premier joue derrière; mais il n'a pas
hérité du fameux coup de pied revolver de son père, qui nous
a souvent flingué les dégagements (le port d'arme devrait être
supprimé aux fonctionnaires en civil)
Le second, en qui je vois son successeur aux fauteuils
d'orchestre (je soupçonne le père de lui garder son maillot numéro
2) est devenu son confident privilégié; c'est lui, qui lui raconte
ses 3ème mi-temps;
Par contre, le seul secret qu'il ne m'a jamais dévoilé
(c'est vrai qu'il est assermenté) c'est : comment fait-il pour manger autant
sans grossir ? Car à table, nous l'appelons le « nettoyeur »,
les vautours en Afrique, à côté de lui, ce sont des petits...
donnez lui un poulet, vous n'y trouverez plus de viande, de peau, de gras, ni
de moelle.. dans les os qu'il aura brisé.
Tout comme moi, il ne connaît que 2 chansons
- « ARBILLA » et le « CIRQUE BESSON »
dont il est le Roger LANZAC de la Piste aux Etoiles (il a toujours joué
avec les Stars) mais il ne chante que lorsque la ménagerie est en chaleur
(au cours des 3ème mi-temps) après que l'on ait récupéré
au moins 2 grammes sur les 2000 de perdues lors du match.
Peut-être aurons-nous le même Jubilé
?
Salut l'artiste.
Marius. Philippe
BONNET Philippe
Bonnet (vous savez celui qu'on dirait pas prof de gym et qui pourtant en est un)
ex et futur entraîneur du RCG à réussi un petit exploit après
le match contre St-Ouen l'Aumône.
Le
beau Ballon tout neuf de St-Ouen n'ayant vécu que 10' vaincu par un vulgaire
fil de fer, c'est « l'Adidas » du RCG réservé
aux matchs et déjà rescapé d'un jardin hostile du Chesnay
qui fut mis en jeu.
Seulement, après avoir échappé aux roues des voitures de
la Nationale, un méchant coup de pied de St-Ouen l'a tout simplement propulsé
de l'autre côté du terrain ...dans l'Oise. Et à la fin du
match nous ne pouvions que regarder tristement notre « gonfle »
préférée naviguer tranquillement au beau milieu de la rivière
comme pour mieux nous narguer.
Nous avions fait notre deuil de notre ballon préféré, l'imaginant
déjà voguant vers la manche et l'Angleterre.
C'était sans compter sur Philippe. Sans hésitation.. Ou presque,
notre guitariste prit son pantalon d'une main, son courage de l'autre, enleva
l'un, enfila l'autre. et se jeta dans l'Oise qui devait tout juste friser les
10°... Et
d'un crawl plus efficace qu'académique, Philippe rejoignit le ballon, lui
fit un plaquage à la valve et regagna la berge escarpée, le cuir
(enfin le synthétique) collé sur le cour.
Quelques passants surpris firent des remarques déplacées sur l'inutilité
de risquer sa vie ( ?) pour un ballon.
Ce qui leur valu une réplique acide de la Belle Armande : « Vous
en faites pas, il est prof de Gym ».
R.M.C. Matin |